Quels produits de la mer pour les fêtes de fin d’année ?
Tellement de choses à dire ! Sujet délicat et compliqué que celui-ci. Côté santé, on retiendra que les produits de la mer sont une source intéressante de protéines maigres, de minéraux comme le zinc (l’huître est une championne), le sélénium et l’iode, souvent en déficit dans nos populations et que le saumon est une bonne source d’oméga 3. On retiendra aussi que les mollusques sont à consommer avec modération pour leur impact toxicologique en lien avec l’état de nos océans. Mais ce n’est pas ce dont je souhaite vous parler aujourd’hui. Aujourd’hui, je souhaite surtout vous aider à faire des choix de consom’acteur pour les fêtes, des choix qui tiennent compte de la planète et des ressources qui s’offrent à nous.
Avant tout, il faut réaliser qu’il y aura difficilement de choix parfait. Côté pêche sauvage, de nombreuses espèces sont sous pression et il convient de décortiquer attentivement les noms scientifiques, les zones et méthodes de pêche pour s’y retrouver (je vous renvoie au guide des espèces produit par Ethic Ocean) et côté élevage, se pose la problématique de la nutrition et du traitement animal. Et le local vous me direz ? En Belgique, cette notion n’existe pratiquement pas pour les produits de pêche qu’on retrouve durant les fêtes (pour les moules éventuellement, mais la grande majorité vient de Zélande). Alors que faire ?
Elisabeth Vallet Directrice d’Ethic Ocean nous livre ce conseil « pour les fêtes, c’est essentiel de diversifier et d’être créatif ». En effet, pourquoi se tourner vers du saumon déjà surpêché et surconsommé tout l’année alors qu’on peut trouver de la truite plus locale en aquaculture bio ? Pourquoi ne pas cuisiner de la coquille Saint-Jacques ramassée à la main, dont les stocks en Manche sont en bon état contrairement au tourteau ou au bulot qui sont sous pression ? De même, la coquille sera un meilleur choix de proximité comparé aux crevettes exotiques d’élevage ou à la crevette grise plus locale mais surpêchée. Le tout étant de s’informer et d’ouvrir le dialogue avec le revendeur.
Vous vous sentez perdu ? Vous pouvez-toujours vous fier à la labélisation. Côté pêche sauvage vous retrouvez le label MSC et côté élevage le label ASC, qui ne tient pas compte de la nutrition animale (OGM) contrairement au label d’aquaculture bio qui apporte une garantie de plus. Restez également à l’affût des organisations qui proposent des alternatives qui tiennent également compte de critères sociaux comme Fish4ever ou PintaFish en Belgique. En Wallonie par exemple, durant les fêtes, PintaFish propose des huîtres sauvages de Wilvewad (Pays-Bas) et du saumon sauvage d’Alaska (pêche durable) via les coopératives « La ruche qui dit oui » et « Paysan-Artisan ».
En définitive, en étant un peu créatif et à l’écoute, il y a tout à fait moyen de mettre en place un repas de fête avec des produits de la mer tout en étant plus respectueux des enjeux de la planète. Et pour tout l’année, le guide des espèces d’Ethic Ocean représente une ressource exhaustive et claire pour vous aider à faire vos choix. Pour vous le procurer il vous suffit soit de télécharger l’application Ethic Ocean, soit de le commander par email : contact@ethic-ocean.org