Manger sainement ET faire des économies, mythe ou réalité ?
Avec la hausse des prix de l’énergie, les magasins bio accusent en moyenne une perte de chiffre d’affaire de 20% en 2022. Je vous propose donc quelques idées pour continuer à s’offrir une alimentation biologique saine au quotidien, sans renoncer au circuit-court et aux producteurs de qualité.
Est-ce vraiment plus cher ?
Si on s’en tient à une alimentation vraie, locale et de saison, notre panier de course ne sera pas plus cher qu’un panier avec des aliments industriels. En 2019 pour mon livre « Donnez du goût à votre santé ! » j’avais déjà mené l’enquête et comparé 2 paniers de courses, l’un en grande surface avec plus d’aliments transformés, l’autre en magasin bio avec des produits sains peu ou pas transformés. Le résultat était en faveur du magasin bio et le kilo de carottes était même moins cher chez « Les Petits Producteurs » que chez « Lidl ».
Qu’est ce qui coûte cher dans mon panier ?
Principalement les produits animaux comme la viande, le poisson ou le fromage. Réduire la viande au profit des légumineuses qui sont riches en protéines et bonnes pour notre santé est très intéressant financièrement et il existe de plus en plus de recettes « meat like » et savoureuses, pour les apprivoiser. Alors pourquoi ne pas opter pour un « chili sin carne » ou « une bolo à base de lentilles » ?
La conserverie pour faire des économies ?
Acheter des fruits et légumes hors saison peut également alourdir mon panier, sans parler des bénéfices santé très faibles pour ces produits qui viennent de loin ou de serres chauffées. La plupart des fruits et légumes ont une pleine saison avec des surplus. C’est à cette époque qu’il faut faire le plein et transformer ces produits pour les ressortir durant les périodes plus maigres. Déshydratation, lactofermentation, stérilisation, conservation au sucre, au vinaigre, sont autant de techniques qui vous permettent de profiter des bienfaits des fruits et légumes toute l’année à moindre coût. Vous ne savez pas comment vous y prendre ? Le bus de la « conserverie solidaire » passe certainement près de chez vous.
Se rapprocher du producteur ?
Vous rendre à la source, sans intermédiaires, vous permettra de faire baisser le prix de votre panier. Pensez aux magasins de ferme et projets d’auto-cueillette qui nous rapprochent de la nature tout en créant du lien avec ceux qui nous nourrissent.
Batch-cooking anti-gaspi ?
Le gaspillage, c’est ce qui coûte le plus cher, il est essentiel de prévoir ses courses à l’avance, faire des listes et favoriser le « batch-cooking » en cuisinant de belles quantités qu’on va ressortir au fur et à mesure. Ainsi on gagne du temps et on garde le contrôle sur son budget.
Et gratuit c’est possible?
Enfin, de manière plus anecdotique, la cueillette sauvage peut nous permettre de glaner ici où là quelques ingrédients de notre quotidien. Salades, pestos ou soupes (ail des ours, pissenlit, ortie, égopode, lamiers, plantin, épiaire, etc.), fruits au fil des saisons (noix, noisettes, châtaignes, prunelles, fraises des bois, framboises sauvages, cynorhodons, etc.). Il y a beaucoup de plantes oubliées qui jadis nourrissaient nos ancêtres et qui méritent d’être redécouvertes dans le respect de la législation sur la cueillette sauvage.
Conserverie Solidaire | Province de Liège (provincedeliege.be)
Cuisine Sauvage ASBL | Cuisine des plantes sauvages comestibles