Les fêtes de fin d’année se rapprochent et comme chaque année, vous sentez-vous tiraillés entre la perspective réjouissante de bons repas gourmands, la culpabilité de trop manger et la peur de mal digérer ? Rien ne vous empêche de profiter d’un bon repas avec un verre de vin pour l’accompagner, mais si vous pouvez éviter de consommer trop d’alcool à l’apéro, en débutant votre repas avec une petite boisson santé festive, non seulement vous limitez la casse, mais en plus vous profiterez d’une boisson anti-inflammatoire, antioxydante et certaines vont même vous aider à mieux digérer ! C’est donc l’occasion de mettre en pratique ou de découvrir des producteurs qui font le travail pour vous.

Côté préparations maison, pourquoi pas une infusion « digestive » à chaud à base de bâtons de réglisse, d’anis vert et de mélisse ou citronnelle, puis consommée glacée? Pensez également aux boissons à base de thé vert qui contient de précieux anti-oxydants, additionnées d’agrumes ou/et de baies rouges et de feuilles de menthe, à infuser 24h, filtrer et consommer bien frais. Mais le thé se prête également au chaud sous forme d’infusion avec des épices comme la cannelle, le clou de girofle et le gingembre (façon vin chaud). N’oublions pas les boissons dites « probiotiques » qui sont naturellement pauvres en sucre et prennent soin de nos intestins. Sous forme de kefir, kvas, jun ou kombucha elles ne sont pas toujours simple à élaborer, vous pouvez aussi vous en procurer en magasin avec les marques belges « Be Kombucha » ou encore les kefirs « eau vertueuse » et « tibicos ». Pour finir, il est tout à fait possible l’hiver de bluffer nos papilles via quelques gouttes d’huiles essentielles ou des hydrolats pour amener des saveurs exotiques ou hors saison à certaines préparations maison.

En ce qui concerne le sucre, la modération est de mise : on choisit plutôt des sucres complets ou des édulcorants acceptables sur le plan santé comme la stevia, l’erythritol ou encore le sirop de yacon.

Pas le temps de préparer ? J’ai découvert la gamme (No) Ghost in a bottle (sans alcool) avec des distillations vapeur de plantes aromatiques et fleurs fraiches, additionnées d’un peu de jus. L’objectif est clairement de proposer une expérience subtile sur le plan des saveurs, bien loin d’une limonade. Petit coup de cœur pour la boisson « Ambr » à base de gingembre, citron et curcuma, le cocktail parfait pour la santé ! Une fois diluée, ces boissons ne vont plus contenir que 2-3g de sucre par verre si on les mélange avec de l’eau pétillante plutôt que du tonique. Ludwig Lampaert, qui historiquement est dans le domaine de l’alcool en Flandres (Ghost in a bottle), a lancé cette gamme en 2018 en observant que de plus en plus de personnes souhaitent réduire leur consommation d’alcool. Il a mis plus d’un an à composer ses recettes dans sa cuisine, en s’inspirant de ses voyages et du souvenir des parfums qui l’ont bercé. Il n’est pas labellisé bio car c’est mission impossible pour certains ingrédients mais la plupart de ses fournisseurs le sont et ses boissons sont sans conservateurs donc après ouverture, elles se conservent 2 mois au frigo (sinon 1 an avant ouverture). Vous ne trouverez pas « (No) Ghost in a bottle » en magasin bio donc mais la marque est présente via des magasins de spiritueux. N’hésitez pas à contacter Ludwig directement par email pour connaitre les points de vente près de chez vous.

ludwig@ghostinabottle.be

Savez-vous que la noix de Grenoble et la noisette sont les seules noix qu’on peut récolter en Belgique ? Et ça tombe bien, octobre c’est le mois de récolte de la noix de noyer, l’occasion de la consommer fraiche pendant une semaine puis de la laisser sécher pour en profiter toute l’année. Mais connaissez-vous les bénéfices santé de la noix du noyer ? Riche en acides gras insaturés (elle ne fait pas grossir pour autant) dont les fameux oméga 3 (acide alpha linolénique) et en polyphénols antioxydants, la noix du noyer est la championne de la protection cardio-vasculaire. Rassasiante et coupe-faim, grâce à son contenu en protéines de 15 à 20%, sa richesse en minéraux et oligo-éléments (potassium, magnésium, calcium, cuivre, manganèse, zinc, fer, vitamine B9) en font un en-cas de choix. Enfin, une poignée de noix par jour pourrait réduire de moitié le risque de cancer du sein selon une étude américaine publiée dans la revue Nutrition and Cancer.

Alors, comment profiter de tous ces bienfaits au quotidien ? Au-delà d’intégrer la noix comme en-cas, vous pouvez aussi la consommer sous forme d’huile qui sera conservée au frigo pour préserver ses oméga 3 de l’oxydation et réservée à l’assaisonnement de vos salades. La noix sèche quant à elle, est conservée à l’abri de la lumière dans un endroit frais et sec. Meilleure consommée à l’état brut pour préserver son contenu nutritionnel, on l’apprécie également légèrement appertisée (avec des aromates et épices) ou dans des barres énergétiques crues. En effet, la cuisson dénature la noix, change son goût et détruit les précieux oméga 3.

À ce jour, à ma connaissance, il n’existe en Belgique qu’un principal producteur de noix bio. Il s’agit de nOk, né d’une association franco-belge. Le cerneau bio et local belge est pratiquement deux fois plus cher que son concurrent qui vient de l’Est, ce qui peut représenter un frein à l’achat. Cette différence s’explique par le coût de la main d’œuvre en lien avec le process de production. A l’heure du « consommer local », Hortense de Castries, qui s’occupe de la partie marketing et commerciale chez nOk, nous confie ne pas comprendre le manque de cohérence de la stratégie du « bio à tout prix » qui pousse certains magasins vers des noix plus lointaines au détriment du soutien indispensable qui devrait être accordé aux producteurs locaux bio. Car chez nOk, la chaine de transformation se trouve à 100% en Belgique et la matière première est 100% franco-belge (seules les épices des noix appertisées proviennent de plus loin) et ce choix écologique, qui assure à terme la souveraineté et diversité alimentaire de notre pays et entretient le tissu socio-économique local, a un prix. Qu’à cela ne tienne, la hausse du prix du transport pourrait permettre un jour à des petits producteurs locaux comme nOk de mieux se positionner sur le marché avec l’aide du consom’acteur qui en saisit les enjeux. Retrouvez leur histoire, l’ensemble de la gamme, des points de vente et partenaires de Nok sur www.noklanoixbio.com

L’été arrive et nous sommes nombreux à avoir ressorti le BBQ avec les beaux jours du printemps. Pratique, rapide et pouvant satisfaire de grands comités de mangeurs affamés, le BBQ est un incontournable de notre « garden party ». Pourtant, nous savons aussi que ce mode de cuisson et la viande consommée en excès, ne sont pas positifs pour notre santé. Alors le compromis existe-t-il et peut-on encore profiter d’un BBQ la conscience plus ou moins tranquille ?

Je ne m’étendrai pas sur le fait qu’il est important de choisir une viande de qualité selon les critères de nutrition santé durable et d’en consommer en quantité raisonnable pour soi comme pour la planète. L’OMS recommande maximum 500g de viande par semaine, alors quand vous savez que vous allez profiter d’un BBQ le week-end, adaptez vos menus durant la semaine. Nous allons donc plutôt nous intéresser à la cuisson de la viande à haute température qui est en lien direct avec l’augmentation des cancers colo-rectaux mais aussi avec l’augmentation de phénomènes comme l’inflammation et le stress oxydatif ou encore l’acidose qui feront le lit d’autres pathologies. Plus spécifique au BBQ, ce type de cuisson engendre l’apparition d’amines hétérocycliques (AH) dés 180° surtout avec la viande rouge à cause du fer et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) produits par la combinaison de la chaleur et de la fumée. Se tenir à proximité d’un BBQ équivaut d’ailleurs à fumer un paquet de cigarettes !

Alors que faire ? Si le BBQ reste un mode de cuisson défavorable comparé à la vapeur, au four doux ou à la mijoteuse, il est cependant possible d’en limiter les dégâts. On peut par exemple respecter une distance d’au moins 10 cm entre la grille et les braises en s’assurant que les flammes ne viennent pas « lécher » la viande et en éliminant toutes les parties noircies qui seraient impropres à la consommation. Il existe d’ailleurs des BBQ verticaux plus favorables ou encore l’alternative de la cuisson à la plancha. Vous pouvez aussi confectionner des marinades à base de vin, de thé ou de bière pour diminuer les effets des AH. Dans ces marinades, vous ajouterez des plantes aromatiques comme le thym, le romarin, la marjolaine, l’origan, le basilic ou la menthe poivrée aux polyphénols anti-oxydants. Côté épices, vous pourrez compter sur les effets positifs du curcuma, du girofle, du poivre noir et du gingembre. Les oignons, l’ail et les agrumes complèteront cette liste protectrice.

En manque d’inspiration ? Pour le poulet, privilégiez des marinades indiennes riches en épices comme le curcuma, le curry, le cumin et le paprika. Pour la viande rouge, le chimichuri (marinade traditionnelle qui nous vient d’Argentine) est un excellent choix. Le romarin, le thym et les agrumes pour l’agneau ou l’origan et des zestes de citron pour le poisson. Non seulement ces marinades auront un effet protecteur pour votre santé, mais en plus elles rendront vos préparations plus savoureuses !

Mot de la fin, accompagnez le tout de beaucoup de légumes colorés (qui sont aussi nos anti-oxydants) et vous aurez réalisé un sans-fautes pour un BBQ plus favorable côté santé !

Nous savons aujourd’hui que pour des raisons de santé et de préservation de la planète, nous devons consommer moins de viande (maximum 500g par semaine selon l’OMS). De même, pour préserver nos océans, la consommation de poisson doit être restreinte. Nous devons donc plus que jamais nous tourner vers d’autres sources de protéines animales comme les œufs ou encore les produits laitiers en association avec des protéines végétales (graines, noix, céréales et légumineuses).  Ainsi, associer les légumineuses (lentilles, pois-chiches, haricots, etc.) aux céréales nous apporte les 8 acides aminés essentiels qu’on retrouve dans les produits animaux. Il est recommandé d’en consommer 30g par jour pour leur richesse en fibres (santé intestinale) et leur indice glycémique bas après cuisson. Bon marché, elles seront trempées au préalable pour se débarrasser des composantes anti-nutritionnelles (acide phytique, tannins) et on peut même les faire germer pour booster leur contenu nutritionnel et les rendre encore plus digestes.

Seulement voilà, historiquement et aussi pour des raisons climatiques, les légumineuses c’est pas quelque chose qui pousse chez nous en dehors des petit-pois qui ne sont pas très riches en protéines. Cependant, la situation évolue avec le réchauffement climatique et on trouve de plus en plus de producteurs belges de lentilles (vertes, corail, beluga, blondes et brunes). En outre, avec la guerre en Ukraine et la hausse du prix des transports, notre production nationale pourrait bien à terme devenir beaucoup plus compétitive et assurer notre diversité alimentaire, quand on sait que certaines lentilles sont produites en Europe mais nettoyées ou décortiquées en Turquie.  

C’est le pari de Graine de curieux, une coopérative belge qui est née de la volonté de ne plus « subir » le marché en internalisant la chaine de production tout en garantissant un prix juste aux agriculteurs locaux. Sa fondatrice, Isabelle Coupienne nous confie : « la plus grosse difficulté c’est les marges, tout faire en Belgique reste un gros défi quand on veut bien payer toute le monde, si je dois faire sous-traiter la moindre petite chose, je suis perdante et c’est quelque chose que le consommateur final ne perçoit pas toujours ». Graines de curieux a débuté avec le quinoa en 2016, une culture également atypique pour nos régions. Isabelle investit constamment dans la recherche et multiplie les essais : « nous avions tenté les pois-chiches l’année dernière mais avec la mauvaise saison ce fut un échec, maintenant l’objectif c’est de mettre en place des cultures qui puissent pousser ici, être bénéfiques sur le plan nutritionnel et bien se vendre ». Le lupin, qui contient autant de protéines qu’un steak, pousse plutôt bien en Belgique me confie Isabelle « mais faute de demande, ce n’est pas une culture que nous pouvons mettre en avant ». Le lupin qu’on trouve en saumure ou sous forme de farine mérite donc plus que jamais qu’on s’intéresse à lui.

« Cette logique de souveraineté nationale peu d’ailleurs s’étendre à d’autres produits, comme on le voit avec les huiles (colza, cameline) ou encore les céréales (avoine, petit-épeautre) » conclut Isabelle. A nous consommateur d’encourager les initiatives qui demain seront peut-être au cœur de notre alimentation.

Peut-être faites-vous partie d’une part croissante de la population qui a choisi de réduire sa consommation de viande ou bien avez-vous des réticences à consommer la viande d’un jeune animal ? Ou au contraire, l’agneau pascal est pour vous une tradition familiale et vous appréciez particulièrement la saveur de la viande d’agneau ? Je vais tenter de vous apporter un éclairage qui vous aidera dans vos choix.

Côté tradition, l’agneau pascal est plutôt une fête du bassin méditerranéen. En effet, les ovins se reproduisent en suivant des cycles en lien avec la luminosité et ici il n’est pas possible de manière naturelle d’avoir des agneaux à Pâques. En Belgique, l’agneau qui correspond plus au cycle naturel sera nommé « agneau d’herbage ou broutard », élevé en plein-air, disponible plutôt à la fin de l’été contrairement à « l’agneau de bergerie » qu’on retrouve à Pâques. Si le terme « agneau » touche votre corde sensible, sachez qu’un agneau de Pâques a déjà pratiquement sa taille adulte et est déjà sevré (4 mois) et qu’un « broutard » aura atteint sa maturité sexuelle (6-8 mois). La viande de « mouton » plus populaire dans le sud, ne plait pour autant pas au consommateur à cause de son goût trop prononcé.

Même si l’offre locale est en croissance et le métier d’éleveur ovin plus attractif, cette offre est souvent éparpillée et concerne surtout un nombre important de petits éleveurs. Cette configuration et le manque de structuration de la chaine d’approvisionnement rend l’agneau belge peu compétitif. En grande surface, c’est donc principalement de l’agneau de Nouvelle-Zélande, d’Irlande et du Royaume-Uni que vous trouverez au rayon boucherie. C’est donc en circuit-court ou chez votre boucher que vous avez le plus de chance de trouver de l’agneau belge.

Côté empreinte écologique, tout va dépendre du mode d’élevage. Un « broutard » qui suit les saisons n’aura clairement pas la même empreinte qu’un agneau de bergerie dont l’objectif est d’être consommé à Pâques et donc élevé en hiver à l’intérieur. Par ailleurs, si les pâturages itinérants ont disparus depuis la 2^ème guerre mondiale, suite à la perte de biodiversité, des investissements au niveau Européen visent à utiliser des méthodes plus naturelles de revalorisation. Les moutons viennent donc remplacer les débroussailleuses et les tracteurs et contribuent à l’entretien de nos espaces naturels, réduisant ainsi l’empreinte écologique des autres approches.

C’est le cas pour la ferme de Jambjoûle en Province de Namur (Jamblinne) dont « l’élevage de mouton est avant tout au service de la protection de la biodiversité dans le respect de l’animal et des saisons » nous confie Bernard Calicis. « Malheureusement, alors que les moutons étaient à l’origine principalement élevés pour le textile, la laine est difficilement valorisable, elle finit comme déchet/engrais ou matériaux d’isolation, à peine de quoi payer le tondeur » précise Bernard. Peut-être de nouvelles pistes de réflexions pour l’avenir pour parvenir à valoriser toujours plus notre écosystème ?

Retrouvez les produits de la ferme de Jambjoûle au magasin coopératif « Fermes en vie » à proximité de Marche-en-Famenne (groupe FB) ou liste des points de vente sur www.jambjoule.be

Source : Celagri (Cellule d’Information Agriculture)

Qu’elles soient achetées ou confectionnées à la maison, les collations que nous prenons à l’heure du goûter sont une source de sucre. Le goûter, c’est l’heure de la sérotonine, le neurotransmetteur de la relaxation et du bien-être stimulé par une prise glucidique. Il est aussi plus judicieux de consommer du sucre à cette heure-ci car notre insuline est à son pic naturel. Un goûter équilibré contribuera enfin à l’équilibre de notre satiété et nous évitera de trop manger le soir au souper, repas qui se doit d’être le plus léger de la journée. Alors du coup, sachant tout cela, peut-on se lâcher ? Pas vraiment en fait. Le sucre reste un aliment qu’on doit vouloir réduire au maximum dans son assiette pour préserver sa santé.

Alors à quoi ressemble un goûter équilibré ? Un fruit bio idéalement entier pour bénéficier des fibres et dont on conserve la peau pour les vitamines et minéraux, une petite poignée de noix et 2 carrés de chocolat noir 70% constituent pour moi la référence santé. Si nous avons compris que les collations industrielles sont très sucrées, riches en graisses trans ou saturées, pleines d’additifs et ne correspondent pas aux critères d’une alimentation saine, il est parfois plus difficile de trancher concernant des biscuits en vrac ou même ceux qu’on confectionne chez soi. Je vous propose donc quelques critères pour adapter vos recettes maison ou estimer l’offre en magasin.

D’une manière générale, on retiendra qu’un produit n’est pas équilibré quand il contient plus de 10g de sucre, 10g de matière grasse et 1g de sel pour 100g. Mais à mon sens, ce critère n’est pas suffisant. Privilégiez des produits à base de farine et de sucre les plus complets possible. Retenez entre autres que le beurre s’oxyde à plus de 100° (en pâtisserie je lui préfère le Ghee), qu’un chocolat c’est minimum 70% de cacao, que le goût sucré peut être amené par les fruits ou certains légumes. Alors vous trouvez ? Pas si simple, même les biscuits dits « pauvres en sucre » affichent plus de 20% de sucre pour 100g !

J’ai découvert Leila Hadjidji fondatrice de Lyny Nature en Province de Namur, atelier de pâtisserie bio, lors d’une dégustation en magasin il y a quelques années. J’avais été enchantée par la qualité gustative de ses préparations mais en ouvrant le dialogue, je n’étais pas au bout de mes surprises. Leila, qui a suivi une formation hôtelière en pâtisserie a été confrontée à de gros problèmes de tolérance pour ses enfants. Après avoir supprimé toute une série d’aliments, elle s’est surtout rendue compte que ses enfants avaient des problèmes avec les aliments transformés de l’industrie et choisir des produits vrais le moins dénaturés possible comme l’Omegachoco (Breton) ou des farines traditionnelles (ferme du Gala) est devenu essentiel pour elle dans sa propre pratique. Réalisant aussi l’impact du sucre sur la santé, elle confectionne des pâtisseries dont la proportion de sucre est réduite au minimum ! Et l’essai est transformé, on ne se lasse pas de ses préparations à la fois saines et gourmandes. Et pour notre plus grand plaisir, Lyny s’agrandit et lancera sa gamme « slim » dans les mois à venir, qui dans le fond ne s’adresse pas qu’aux diabétiques, mais à toutes les personnes qui souhaitent continuer à profiter des bonnes choses tout en consommant une quantité raisonnable de sucre.

J’utilise des épices toute l’année mais l’hiver sans doute encore plus car j’apprécie particulièrement leurs propriétés « réchauffantes » dans les plats et les boissons que je prépare. Petit tour d’horizon donc, pour bien choisir ses épices, les conserver de manière optimale et en connaitre les bienfaits.

Les épices sont nos anti-oxydants et anti-inflammatoires naturels, tout comme les fruits et les légumes et quand on les associe, non seulement on obtient une assiette protectrice pour notre santé, mais en plus on la sublime au niveau gustatif. Alternative au sel pour donner du goût, certaines épices sont de véritables vedettes comme la cannelle (antimicrobienne, équilibre le taux de sucre dans le sang), le gingembre (anti-douleur, anti-nauséeux), le curcuma (anti-inflammatoire par excellence qui stimule la production de bile) ou encore le safran, reconnu pour ses vertus antidépressives et apaisantes.

Côté provenance, la plupart des épices viennent de loin et la production européenne est assez marginale. Sachez cependant que vous trouverez du safran belge* et qu’on trouve localement en Europe du fenouil, du cumin, de la coriandre, des baies de genévrier ou encore de la moutarde. « Choisissez des épices qui ont une histoire et quelqu’un pour vous la raconter » précise Yves Tritar du magasin Graines d’Epices à Liège. « Le bio ne suffit pas », poursuit-il « il faut des critères éthiques et de qualité ». Côté utilisation, on choisira les épices entières dès que c’est possible (bâton de cannelle, graines de cumin, grain de poivre, noix de muscade, etc.) pour ne les moudre qu’au dernier moment et surtout pas au-dessus d’un plat chaud précise Yves, car la vapeur altère le goût et la bonne conservation des épices. Il est aussi essentiel de les conserver à l’abri de la lumière. Si l’épice devient terne, c’est qu’elle n’a pas été conservée de manière optimale.

 *Le vrai safran à Liège, Safran du Mont Panisel à Mons

L’hiver, j’affectionne ce petit rituel anglo-saxon du « latte aux épices » à la fois gourmand et bon pour ma santé, mais il n’est pas toujours simple de se confectionner un mélange équilibré aux saveur subtiles. Et puis j’ai découvert Stirrr, une société belge qui s’est lancée dans les mélange d’épices « superfood ».  Camille, la fondatrice, adorait faire des « potions magiques » quand elle était petite, puis en grandissant elle s’est passionnée pour les voyages et les cuisines du monde. De son expérience est né Stirrr avec 8 mélanges différents aux propriétés uniques (relaxantes, anti-inflammatoires, énergisantes, etc…) qu’on peut aussi bien saupoudrer dans un latte que dans un yaourt, un granola, un jus végétal, un pudding ou encore une pâte à crêpes. Plus qu’une recette, les mélanges d’épices c’est vraiment un « life style », un geste santé au quotidien, que Stirrr nous donne vraiment envie d’adopter.

L’histoire de Stirrr est cependant tragique, Camille ayant trouvé la mort dans un accident de voiture en octobre dernier. Mais l’histoire de Stirrr continue, sa famille et ses amis souhaitant poursuivre son travail et honorer sa mémoire. « Tous les bénéfices de Stirrr iront à la fondation Camille pour soutenir les jeunes » précise sa maman, Sofie Van Vlaenderen. Pour l’instant, vous pouvez commander les produits en ligne sur www.stirrr.be et retrouver courant 2022 les produits dans votre magasin bio.

www.grainesdepices.com FB: Graines d’épices Instagram: Graines d’épices

www.stirrr.be FB: Stirrr Instagram: Stirrr

Tellement de choses à dire ! Sujet délicat et compliqué que celui-ci. Côté santé, on retiendra que les produits de la mer sont une source intéressante de protéines maigres, de minéraux comme le zinc (l’huître est une championne), le sélénium et l’iode, souvent en déficit dans nos populations et que le saumon est une bonne source d’oméga 3. On retiendra aussi que les mollusques sont à consommer avec modération pour leur impact toxicologique en lien avec l’état de nos océans. Mais ce n’est pas ce dont je souhaite vous parler aujourd’hui. Aujourd’hui, je souhaite surtout vous aider à faire des choix de consom’acteur pour les fêtes, des choix qui tiennent compte de la planète et des ressources qui s’offrent à nous.

Avant tout, il faut réaliser qu’il y aura difficilement de choix parfait. Côté pêche sauvage, de nombreuses espèces sont sous pression et il convient de décortiquer attentivement les noms scientifiques, les zones et méthodes de pêche pour s’y retrouver (je vous renvoie au guide des espèces produit par Ethic Ocean) et côté élevage, se pose la problématique de la nutrition et du traitement animal. Et le local vous me direz ? En Belgique, cette notion n’existe pratiquement pas pour les produits de pêche qu’on retrouve durant les fêtes (pour les moules éventuellement, mais la grande majorité vient de Zélande). Alors que faire ?

Elisabeth Vallet Directrice d’Ethic Ocean nous livre ce conseil « pour les fêtes, c’est essentiel de diversifier et d’être créatif ». En effet, pourquoi se tourner vers du saumon déjà surpêché et surconsommé tout l’année alors qu’on peut trouver de la truite plus locale en aquaculture bio ? Pourquoi ne pas cuisiner de la coquille Saint-Jacques ramassée à la main, dont les stocks en Manche sont en bon état contrairement au tourteau ou au bulot qui sont sous pression ? De même, la coquille sera un meilleur choix de proximité comparé aux crevettes exotiques d’élevage ou à la crevette grise plus locale mais surpêchée. Le tout étant de s’informer et d’ouvrir le dialogue avec le revendeur.

Vous vous sentez perdu ? Vous pouvez-toujours vous fier à la labélisation. Côté pêche sauvage vous retrouvez le label MSC et côté élevage le label ASC, qui ne tient pas compte de la nutrition animale (OGM) contrairement au label d’aquaculture bio qui apporte une garantie de plus. Restez également à l’affût des organisations qui proposent des alternatives qui tiennent également compte de critères sociaux comme Fish4ever ou PintaFish en Belgique. En Wallonie par exemple, durant les fêtes, PintaFish propose des huîtres sauvages de Wilvewad (Pays-Bas) et du saumon sauvage d’Alaska (pêche durable) via les coopératives « La ruche qui dit oui » et « Paysan-Artisan ».

En définitive, en étant un peu créatif et à l’écoute, il y a tout à fait moyen de mettre en place un repas de fête avec des produits de la mer tout en étant plus respectueux des enjeux de la planète. Et pour tout l’année, le guide des espèces d’Ethic Ocean représente une ressource exhaustive et claire pour vous aider à faire vos choix. Pour vous le procurer il vous suffit soit de télécharger l’application Ethic Ocean, soit de le commander par email : contact@ethic-ocean.org

Ethic Ocean

Ethic Ocean FB

Pintafish FB

Fish4ever FB

La Ruche qui dit oui FB

Paysans-Artisans FB